Samedi 22 août
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Jacques d'Icy - "... Châtie bien" (extraits)
Des quelques exemples que nous avons cités, on peut tirer cette conclusion que les avis sont loin
d'être unanimes en ce qui concerne les préférences des flagellantes passives.
Les unes préfèrent la verge, les autres le martinet, et il en est encore qui en tiennent pour la
fessée manuelle.
Ces dernières ont quelque apparence d'avoir raison en prétendant que la main, l'outil par excellence,
permet au fouetteur de se rendre compte exactement de ce qu'il fait, pour ainsi dire à chaque coup, et d'en juger par le degré de chaleur et de rougeur atteint par les précieuses
convexités.
A cela les adeptes du martinet répondent que l'effet qu'il produit est infiniment plus complexe et
plus délicat.
Mais, de même que pour la fessée manuelle, s'il y a la manière, en quoi consiste-t-elle
?
Nous inspirant des avis les plus autorisés parmi celles qui adorent le martinet, voici comment il
convient de s'en servir.
Tout d'abord, disons que l'instrument duquel on se sert est détestable quand il est
neuf
On doit avoir émoussé les arêtes de chaque lanière et affiné leurs extrémités sur un morceau de bois,
frappé violemment après avoir mouillé d'eau le martinet.
En général, ceux que l'on achète tout faits sont trop longs de lanières et de manche. Il faut réduire
ces lanières à la longueur de vingt ou vingt-cinq centimètres au plus, et le manche à celle de douze ou quinze.
L'instrument ainsi préparé, lorsque l'on s'en sert enfin sur un but plus agréablement suggestif, ne
doit pas être manié avec de grands mouvements de l'avant-bras. C'est à la main seule qu'il appartient de le faire agir, en se tournant sur le poignet, dans un mouvement rotatoire, à rebours, de
la même manière que l'on bat les veufs à la neige.
On imprime ainsi au martinet un tournoiement continu et c'est la pointe seule des lanières qui vient
effleurer, à peine cinglante, la peau délicate.
Ce mouvement giratoire du martinet est des plus faciles à acquérir. Il suffit d'avoir vu pratiquer
une fois la manoeuvre pour se rendre compte que, de cette façon, l'effet ne peut être cruel.
Si, au lieu de procéder ainsi, on abattait, de haut en bas, ou en travers, sur les fesses nues, le
milieu ou la partie terminale des lanières, sûrement il arriverait qu'à un moment quelconque l'extrême pointe irait trop loin sur les côtés, précisément sur les hanches, vers l'attache de la
cuisse, où la chair n'a qu'une mince épaisseur par-dessus l'ossature, et la douleur serait
intolérable.
Il en est de même pour la verge et ce n'est pas à grands coups qu'on doit frapper. Les dessins, tout
de fantaisie, qui ornent les livres de flagellation, et où l'on voit des fouetteurs claquant ou cinglant avec une verge, un martinet, et tenant leur bras étendu et allongé, sont d'une insigne
fausseté.
La fessée manuelle est toujours administrée avec le bras ployé et c'est la main seule qui est agitée
de mouvements de haut en bas ; à peine l'avant-bras a-t-il de légères oscillations. Notre illustrateur, l'artiste probe et sincère que l'on connaît, a saisi à merveille ces nuances de délicate
observation, avec toute la conscience qui caractérise son remarquable et distingué talent.
Pour la verge donc, comme pour le martinet, et pour les mêmes raisons, c'est la main seule qui
travaille ; mais, cette fois, elle n'agit pas en tournant ; mais, de haut en bas, s'élevant au-dessus du poignet et s'abaissant ensuite, tout à fait dans le geste du chef d'orchestre battant avec
son bâton la mesure à deux temps, avec cette seule différence que la cadence est infiniment plus rapide.
C'est l'extrême pointe de la verge qui vient alors frapper la partie intéressée — si intéressante,
Mesdames — et une multitude de petits picotements, en quelque sorte électriques, y font alors éprouver une sensation, ou plutôt une myriade de sensations des plus curieuses, en aucune façon
douloureuses – fort différentes de ce qu'elles seraient si l'on appliquait la verge à plat, sans se préoccuper des côtés des rondeurs que la terminaison des brindilles cinglerait
affreusement.
Les verges les meilleures sont celles de genêt et de bruyère ; il faut les assouplir d'avance, chaque
fois, par un séjour d'une heure dans l'eau, et les bien égoutter. Le bouleau est un peu brutal.
Quant aux martinets, c'est en peau de porc, et sur commande, qu'ils doivent être faits par un
bourrelier. Ceux des bazars ne sont pas fameux, à moins de les modifier comme nous l'avons indiqué.
L'emploi de la serviette mouillée compte de nombreux partisans. La serviette – de préférence une
serviette-éponge – après avoir été plongée dans l'eau et bien égouttée, est pliée en quatre ou en huit.
Avant de s'en servir pour fouetter, et après aussi, on peut, en la faisant tourner comme le martinet
et en effleurant seulement la peau, sans y toucher, provoquer, se répandant par tout le corps, une fraîcheur délicieuse, particulièrement appréciée pendant les chaleurs de l'été. Comme prélude,
c'est exquis comme finale, c'est idéal !
Disons un mot des orties, dont la terrible réputation est considérablement surfaite. Elles ne sont
cruelles en rien, si l'on possède le secret de les employer, c'est-à-dire avec douceur, à petits coups assenés à faible distance. L'effet produit est inimagiPour les fessées manuelles, il y a
bien des manières de les administrer. Chacun croit la sienne préférable à toutes les autres ; mais, la seule opinion qui puisse nous fixer sur sa valeur, c'est celles des aimables personnes
appelées à en juger par elles-mêmes.
Encore, les verra-t-on bien divisées dans leurs appréciations ! Il y a des femmes qui aiment à être
fouettées doucement, et d'autres fort, très fort, très, très fort.
Le mieux est donc de conformer sa manière au tempérament particulier de chacune d'elles, dont il est
difficile de préjuger sur la seule apparence.
Un flagellateur expérimenté disait que les femmes grandes et minces supportaient mieux la fessée que
les grassouillettes. Leurs chairs sont consituées par des muscles, rien que par des muscles, et sont plus endurantes que celles, plus grasses, des femmes replètes que la prédominance du tissu
adipeux rend douillettes, en général.
Mais, dans cela comme dans tout, ce serait se montrer outrecuidant que de prétendre formuler une
règle absolue ; d'autant plus qu'étant capricieuses par essence, ces dames ont leurs jours et, si dans certains de ceux-ci où elles ont besoin de solitude et de repos, on ne doit pas les battre,
même avec une fleur, dans d'autres, où les mêmes femmes sont alanguies ou nerveuses, c'est une bonne fessée qu'il leur faut ; mais, donnée amoureusement et qui leur fera le teint clair et les
yeux brillants !
(À titre purement statistique et documentaire, disons que si les unes se contentent de deux cents claques, les
autres en veulent cinq cents et davantage, et que l'on cite des dames à qui un millier suffit à peine. Disons aussi qu'il s'en trouve qui veulent encore être frappées sur les cuisses et les
mollets et non pas seulement sur les fesses.)
***
La fessée est indissociable de l'instrument de son application. Chaque instrument à son usage, son charme, et surtout, sa charge symbolique...
La fessée à main nue
La fessée à main nue présente d'abord l'attrait indéniable de l'offrande du
postérieur nu sur les genoux. Mais elle a aussi un autre avantage, celui de pouvoir commencer comme une caresse, mais en étant susceptible au besoin de se muer peu à peu en sévère
correction...
Le martinet à fines lanières
Le martinet à lanières fines et multiples (15 à 20) peut lui aussi commencer comme une longue et
soyeuse caresse sur tout le corps. Il permet ainsi d' "apprivoiser" l'idée même de fessée. Grâce à sa douceur, il peut être appliqué pendant un très long moment sans faire plus que de bien colorer
les fesses et de faire monter la température. Il peut se suffire à lui même pour des moments d'érotisme "soft". Mais il est aussi idéal pour préparer les fesses à la suite...
Le martinet à lanières moyennes
Il possède généralement 10 à 12 lanières, idéalement faites d'un cuir à la fois souple et lourd. C'est
un instrument qui peut s'avérer très cuisant pour les fesses sensibles. Il permet de commencer à goûter vraiment au mordant d'une lanière de cuir bien appliquée, sans blesser pour autant, si les
lanières sont d'un cuir souple et de qualité. Il permet aussi d'accentuer progressivement l'intensité de l'application, pour un "degré" de fessée qui peut aller de moyen à
sévère...
La ceinture de cuir
Assez longue et large de quelques centimètres, elle doit être faite dans un cuir bien épais, quoique très souple. Il faut la réserver à des mains
expertes, et surtout elle demande une grande relation de confiance entre les deux complices, car elle peut être redoutable. Mais, raisonnablement maniée, elle permet de donner sans blesser des
fessées profondes, puissantes, prolongées, et de goûter vraiment à la flagellation du cul.
La verge de cuir
La verge de cuir est une sorte de "baguette" de cuir, souple mais très lourde. Son diamètre peut aller de 5 à 8mm environ. Elle peut être par exemple
contituée d'une bande de cuir doux roulée sur elle même, maintenue par une fine couture. La verge de cuir permet des fessées d'autant plus sévères et prolongées qu'elle ne blesse pas la peau comme
peut le faire la canne anglaise en rotin, ou une badine de bois, même souple.
QUELQUES CREATIONS ARTISANALES
Voici quelques objets que je trouve aussi beaux qu'intéressants...
Banc d'éducation - création Xavier Decana - www.xavierdecana.eu
Croix de Saint-André - Xavier Decana
Carcan - Xavier Decana
Carcans en bois brut