Samedi 22 août 6 22 /08 /Août 00:27

 

 

 

 

BONNES FESSEES

 

 

 

 

 

 



PETITE  DACTYLO


de Pierre Mac Orlan (extraits)

 

 

 


   Tout en transcrivant cette lettre, Dolly était devenue plus rouge qu'une pivoine. Cette scène, qu'elle imaginait bien malgré elle, la plongeait dans l'indignation la plus sincère. C'est à peine si, dans son trouble, ses doigts habiles pouvaient se mouvoir sur la machine.

   Fanny, renversée sur son fauteuil, goûtait ce spec­tacle en dilettante, s'amusant à suivre sur le visage mobile de la jeune fille le trouble qui l'agitait inté­rieurement.

   Donnez-moi votre copie que je la relise.

   Toute tremblante et toute rougissante, Dolly tendit la feuille de papier.

   Oh mais ! Oh ! s'exclama l'américaine, tout en lisant.


   Elle regarda Dolly en fronçant les sourcils.

   — Vous ne faites guère attention, aujourd'hui, ma toute belle, et si vous continuez  de cette manière, nous n'avancerons jamais dans ce travail. Comment écrivez-vous postérieur ! Savez-vous ce que c'est qu'un postérieur... répondez !

   — Oh ! mademoiselle... c'est... si inconvenant. — Inconvenant ? Vous me faites rire. Vous en avez un postérieur, comme tout le monde, et comme il est

joliment arrondi, il doit y avoir de la place pour recevoir le fouet, et j'ai bien envie de vous le donner, car le travail bâclé mérite tout de même une punition, ma belle. Oui, j'ai bien envie de vous donner une bonne petite fessée, pour vous apprendre ce que c'est qu'un postérieur. Vous vous souviendrez par la suite du mot, quand vous vous direz : "J'ai été fouettée sur mon postérieur ; mon postérieur a été bien fouetté par Mlle Fanny."


   Durant cette mercuriale, la tête de la pauvrette était à peindre. Le diable apparaissant à une fraîche nonette n'eut pas produit plus d'effet.

   En effet, c'était toute la saine et sévère éducation de la jeune fille qui se cabrait devant ce discours. En insistant avec intention sur un mot dont la seule évo­cation plongeait Dolly dans un abîme de confusion, la miss américaine retournait le fer rouge, dans, osons-nous dire, la plaie d'un orgueil humilié.

   Ce châtiment, infligé à une fille de son âge et décrit avec une précision qui ne permettait pas de doute, révoltait la dignité et la pudeur de Mlle Gray.

   Par association d'idées, elle se voyait courbée dans la honteuse posture. Aussi quand Miss fanny Dover lui déclara, de sa voix douce et timbrée :

   — J'ai réfléchi, miss Gray. Vous avez commis  une faute impardonnable. Vous méritez une correction. Je suis votre maman et je vais vous administrer une bonne petite fessée de rien du tout, qui vous remettra les idées en place, j'en suis certaine.

   La jeune fille se dressa, méprisante, pâle d'indigna­tion.

   Les mots s'étranglaient dans sa gorge. Elle ne put que protester par un "Oh! miss" qui ne déconcerta nullement la jeune américaine, savourant en dilettante l'attitude de sa victime.

   — Mais si, mais si, et vous remercierez après.

   — Mademoiselle, bégaya Dolly, vous comprendrez qu'après ce que je viens d'entendre, je ne puisse rester Plus longtemps ici.

   — Comment donc ! êtes-vous folle ? Je vais vous fouetter, vous fesser plus exactement, et vous ne par­tirez pas, croyez-moi. En Amérique, on punit ainsi les petites dactylographes inattentives et les petites dacty­lographes ne résignent pas leur fonctions comme ça, tout d'un coup, pour une méchante petite fessée... Allons, ma mignonne, relevez vos jupes, découlissez votre "inexpressible" et mettez à l'air votre petite lune dodue.

   — Ah mon Dieu... mon Dieu ! gémit Dolly.

   Une crise de larmes la saisit.

   Laissez-moi partir... Laissez-moi, je veux rentrer chez ma tante, je lui dirai tout.

   Vous ne rentrerez chez votre tante et vous ne lui raconterez rien de ce qui se sera passé entre nous deux. À quoi bon avouer une chose humiliante. Franchement, comment vous y prendrez-vous pour lui confier que votre maîtresse vous a retroussée, qu'elle a baissé votre culotte pour claquer votre der­rière dénudé... C'est très difficile à raconter. Il vaut mieux que cela reste entre nous deux pour cette raison. Vous serez certainement fouettée, je vous en préviens, pour deux causes. La première est que je suis plus forte que vous et que je vous courberai de force contre moi. La seconde, plus compliquée, est néan­moins intéressante pour vous. Si vous ne vous laissez pas faire, comme je suis propriétaire de l'immeuble que vous habitez avec votre tante, je vous mets toutes les deux à la porte.. qu'en dites-vous ?

   — Oh ! miss, miss, pitié, ne faites pas cela, suppliai Dolly, je vous obéirez bien... mais n'exigez pas pareille chose, ayez pitié d'une jeune fille pauvre, mais qui, comme vous, a reçu une bonne éducation.

   — Ça ne m'a pas empêchée d'être fouettée, répon­dit Fanny. Aussi j'exige immédiatement que vous baissiez votre pantalon, tout de suite... ou sinon je mets ma menace à exécution. Réfléchissez.

   Réfléchir ! la malheureuse enfant, écroulée, sanglo­tante, ne savait plus ce qu'elle pensait. Un vertige s'emparait d'elle. Le parquet semblait se dérober sous ses pieds. Une odieuse menace, l'avilissante correction, telles étaient les deux éventualités à choisir. Elle ne Pouvait pas quitter le cottage... non, non, cela ne se Pouvait pas. Elle eût donné sa vie, sans hésiter, mais elle ne pouvait pas supporter cette pensée qu'on allait exiger d'elle la mise à nu des rondeurs les plus indé­centes de son corps potelé.

   — Allons, miss, dépêchez-vous, insista l'Améri­caine qui s'était levée pour aller chercher un martinet.

   — Mademoiselle !

   — Baissez votre pantalon.

   — Pitié !

   — Si dans cinq minutes ce n'est pas fait, je télé­phone à mon gérant d'agir en conséquence.

   La voix un peu dure chavirait le cœur de la mignonne.

   Elle souleva un peu sa jupe collante sur le côté, dans un geste instinctif d'obéissance craintive.

   Un mollet ravissant, un joli genou rond et gras apparurent, moulés dans des bas de soie noire.

   Plus haut... et faites vite.

   Dolly, le visage penché sur l'épaule, adorable dans sa délicatesse, remonta ses jupes et le pantalon apparut.

   Ah ! sotte, vous n'en finirez jamais, s'écria miss Fanny, voyant que la jeune fille ne pouvait se résoudre à déboutonner le suprême vêtement.

   Les mains prestes de la jeune Américaine cherchè­rent en tâtonnant autour de la taille la coulisse qui, dénouée, laissa choir le frêle vêtement, couvrant d'un flocon neigeux les petits pieds de Dolly abasourdie.

   Couchez-vous sur cette chaise... encore... encore...

   Pesant sur la nuque délicate, Fanny dévisageait sa victime, maintenant sans force, la réaction la laissant passive, comme hébétée. Elle se laissa donc faire, ou plutôt se laissa tomber le ventre appuyé en travers d'une chaise, les pieds à terre et les mains crispées aux barreaux.

   Elle sentit à peine les mains de Fanny prendre la jupe et la relever très haut sur les reins ; elle ne regimba pas quand la grande jeune fille lui lia les mains et les pieds de manière à lui ôter toute possibi­lité de résistance. Elle était comme morte et ses yeux dilatés par l'effroi, l'appréhension, sa bouche purpu­rine entrouverte, dénotaient l'affreux désarroi de ses sentiments.

   Fanny Dover, en proie à l'énervement qui la domi­nait et lui faisait monter le sang à la tête, releva la chemise et mit à nu le plus mignon derrière qu'on pût rêver. Une rose tendre encadrée dans le blanc cru de la chemise, sur le fond noir des jupes.

   En artiste, la grande fille contemplait ce pur joyau de chair rose qu'est une croupe de jeune fille, surtout quand comme celle de Dolly, elle s'offre ronde, pommée, équitablement fendue, surplombant orgueilleusement, avec une chaste impudeur, les cuisses fuselées et les mollets gainés de noir jusqu'au-dessus des genoux.

   Quand Dolly sentit l'air frais éventer son visage d'en bas, elle poussa un long gémissement et s'aban­donna en fermant les yeux. Ses genoux serrés l'un contre l'autre, s'entre-choquaient, et son épiderme délicat prenait cet aspect que l'on désigne vulgaire­ment sous le nom de chair de poule.

   Certes, Miss Fanny Dover, au cours de ses recherches de curiosités touchant la flagellation, l'Art sublime comme elle disait, avait dévisagé bien des croupes féminines, dont quelques-unes, par leur pureté de ligne, auraient pu mériter les honneurs d'un moulage, et au xve siècle d'être chantées en ternies laudatifs dans un blason du corps féminin. Mais aucun de ces gracieux "visages postérieurs" ne pou­vaient se comparer au derrière gracieux de Dolly. Ni trop gros, ni trop maigre, c'était un charmant fessier d'adolescente, gardant encore dans ses courbes molles, avec la plénitude de forme de la femme, le charme délicat de la fillette, si tendre, si blanc, si ado­rable. L'impression de profanation, qui n'était pas pour déplaire à cette chercheuse de sensations, s'affir­mait dans cette vision. Miss Dover avait devant ses yeux ce qui n'avait jamais été vu. Elle éprouvait l'émo­tion de la découverte et se délectait en artiste devant cet étrange spectacle de jupes relevées, découvrant le mystère virginal d'une croupe féminine de quinze ans.

   Fanny ressentait ces impressions en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, aussi la charmante Dolly avait-elle eu à peine le loisir de contracter ses fesses, que les lanières du martinet, brandi d'un bras énergique, mordirent en pleine chair traçant sur la peau étonnamment fine et laiteuse une dizaine de rayures roses.

   Dolly était douillette. Elle n'avait jamais imaginé ce que pouvait réellement être une fessée. Elle jeta un cri, tenta de se dégager et reçut le deuxième coup, qui faillit la suffoquer, car à ce moment même elle s'ap­prêtait à jeter un cri désespéré.

   Les coups, qui d'abord avaient été appliqués lentement, se précipitèrent. Les lanières du cat-o-nine-tails se relevaient et s'abaissaient avec régularité et la croupe martyrisée se colorait en rouge vif, brûlée, cinglée, sans pouvoir se dérober à cette averse de feu.
    Dolly était affolée, elle ne savait plus ce qu'elle faisait, où elle était et ce qù on voulait d'elle. La douleur l'emportait sur toute autre sensation et c'est sans honte qu'elle faisait danser sa croupe, tantôt évasant ses fesses, tantôt les contractant, en mesure, selon les coups qu'elle recevait.

   Ainsi, quand les lanières mordaient la peau enflam­mée, la lune ronde se resserrait au point d'effacer presque sa ligne médiane ; quand le bras se relevait, le derrière, en s'épanouissant comme une belle fleur, dévoilait son pistil mystérieux.

   — Ah ! petite sotte, disait Fanny tout en fessant avec fermeté, vous saurez maintenant comment on écrit postérieur. En avez-vous assez ! Tenez et tenez! Ah ! vous m'en montrez de belles. Si vous pouviez seulement vous voir dans une glace, la honte vous ferait mourir sur place... Obéirez-vous, maintenant...

    Il faut tenir compte que tout en parlant, Fanny n'avait cessé de fouetter à tour de bras. Devant la douleur, les plus belles résolutions s'évanouissent. Dolly, malgré sa fierté, hurlait littéralement, ce qui n'avait aucune importance, étant donné que l'atelier de Miss Dover était soigneusement capitonné.

   Cette musique réjouissait les oreilles de la cruelle, qui visait soigneusement les places fraîches, s'achar­nant à transformer cette belle croupe, tout à l'heure si blanche, en une sorte de grosse pivoine écarlate d'un contraste piquant avec l'élégance fuselée des cuisses restées indemnes.

   Cependant, pour une première correction, et com­prenant que cette fois il ne fallait pas aller trop loin, si elle voulait faire de Dolly la douce flagellante passive qu'elle désirait, l'Américaine reposa son martinet à côté d'elle et contempla son oeuvre avec un air de satis­faction indicible, c'est à dire la pauvre Dolly courbée et tendant haut son derrière tuméfié.

   Allez, mademoiselle, pour cette fois c'est fini. Vous avez été bien fouettée, votre derrière est aussi rouge qu'un derrière de singe. Je vais vous détacher et vous irez le regarder dans la psyché.

   Tout en riant, Miss Fanny coupa les cordons qui retenaient Dolly prisonnière et, la prenant par les épaules, la remit sur pied.

   — Allez-vous regarder dans la glace.

   — Oh ! Oh ! mademoiselle ! sanglotait Dolly.

  — Obéissez ou je vous administre, séance tenante, une deuxième fessée encore plus salée que la première.

   —  Non, non, j'y vais... j'y vais.

   À petits pas, car son pantalon enroulé autour des chevilles entravait sa marche, Dolly s'approchait de la psyché. Elle tourna ses reins vers la glace, releva ses jupes et sa chemise et aperçut, en tournant la tête, sa lune toute rouge, d'un rouge insolent, qui donnait à son derrière bombé un air de bonne humeur nar­quoise et de santé plus qu'exubérante.

   Le direz-vous à votre tante ? interrogea Fanny.

   — Oh non, mademoiselle.

   Avez-vous mal ?

   — ça me brûle.

   C'est parfait. Venez vous asseoir à votre place... non, ne remettez pas votre pantalon... Là... levez vos jupes... c'est cela, asseyez-vous à nu. Très bien... Sentez-vous la fraîcheur du cuir ?... maintenant, je vais vous dicter mon courrier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FESSEES SEVERES

 


 

 

 

 

 

 

Les belles clientes de M. Brozen

 

 

de Pierre Mac-Orlan (extraits)

 



      Elle pouvait avoir 28 à 30 ans. Âge délicieux où la femme s'épanouit dans sa pleine beauté et dans toute sa grâce souveraine.

      —  Qu'y a-t-il, demanda M. Moïse d'un air revêche.

      —  J'ai surpris Madame en flagrant délit de vol à l'étalage, répondit l'inspecteur.

      —  En avez-vous la preuve ?

Sans cérémonie, et avant que la jeune femme ait pu protester, l'inspecteur avait fouillé dans le luxueux manchon de skungs et en avait retiré la pièce de den­telles.

—   Ceci n'est pas facturé ? demanda encore M. Moïse sans s'émouvoir.

— Non, monsieur.

—  C'est bien, je vous remercie ; ayez la bonté de vous retirer et d'être discret, je vais arranger cette affaire avec Mme la duchesse d'Ostein-Cravaz.

L'inspecteur se retira et M. Moïse resta seul avec la belle jeune femme, dont la stupeur, la rage, l'humilia­tion, l'impuissance même se lisaient sur son joli visage mobile, reflétant admirablement le tumulte des pensées qui l'agitaient intérieurement.

—     Madame, commença M. Moïse en cherchant ses mots.

Mais la duchesse, ayant retrouvé son calme, 1, inter­rompit tout de suite.

—   Je sais, monsieur, faites-moi grâce de la suite. Je n'ai pu résister à un mouvement inconscient, archi­fou, je le confesse, voulez-vous être assez bon pour me dire combien je vous dois pour ce coupon ?

—     Mon Dieu, madame, répondit avec une douceur hypocrite M. Brozen, mon Dieu, madame, votre cas se serait produit il y a seulement trois mois que nous nous serions entendus sur ces bases. Les clientes dans votre position me payaient et tout était dit. Ayant vu par la suite que cela ne les empêchait pas de recommencer et que, pour une fois que j'avais le bonheur de les arrêter, elles m'échappaient dix fois, j'ai résolu de chercher un autre remède, et voici ce que j'ai trouvé et décidé. Voulez-vous prendre la peine de lire cet article qui vous intéresse particulièrement ?

Il tendit une feuille de papier écrite à la machine à écrire et la duchesse lut ce qui suit en changeant de couleur petit à petit.

Voici quelle était la teneur du papier :

 

 


                                                       AVIS


"La maison Brozen Moïse, devant les vols inces­sants dont elle est l'objet, a résolu d'employer le moyen de coercition suivant :

"Toute personne surprise en flagrant délit de vol sera invitée à choisir entre ces alternatives : ou recevoir cinquante coups de verge sur son séant mis à nu, par les soins d'une dame préposée à cet office (la discré­tion est absolument garantie) ou, en cas de refus de se soumettre à ce châtiment, se voir livrer immédiate­ment à la police, pour que l'affaire suive son cours légal, sans aucun souci du scandale que cette action judiciaire doit fatalement attirer sur le nom et la famille de la coupable. Celle-ci a cinq minutes pour se décider et choisir : le fouet avec toute garantie de discrétion, ou le hard-labour.


Quand la duchesse eut fini de lire ce document, elle toisa M. Moïse d'un regard majestueux :

— Mais vous êtes fou, monsieur, d'oser me mettre une telle infamie sous les yeux.

— Pas du tout, madame, et je le regrette pour vous ; vous avez cinq minutes pour choisir l'une des deux solutions.

La belle duchesse, rongeant son frein et mordant ses lèvres jusqu'au sang, réfléchit les cinq minutes, ses beaux sourcils froncés.

D'une voix enrouée, elle se décida :

— Vous êtes un infâme, monsieur ; je ne peux faire autrement, vous le savez, je n'ai même pas la ressource de me poignarder ; puisqu'il faut accepter la honte toutefois clandestine que vous m'offrez, je l'accepte. Je ne suppose pas que vous désiriez opérer vous-même.

—      Non, madame, répondit M. Moïse, nous avons deux correctrices attachées à cet établissement.

 Il appuya sur un bouton et Miss Brown, suivie de Georgette, ouvrit la porte du salon de correction.

— Emmenez Madame, ordonna M. Moïse. Elle est prévenue et se rend librement vers sa punition.

— Par ici, madame, dit Miss Brown.

Un flot de sang empourpra le visage de la duchesse. Elle chancela, se remit, et suivit Miss Brown et Georgette. La porte se referma sur les trois femmes. Quand la duchesse d'Ostein-Cravaz se trouva en pré­sence des deux femmes, une bouffée de honte lui monta au visage.

— C'est une comédie, n'est-ce pas ? dit-elle à Elisa Brown.

Elle sortit de sa poche une bourse.

— Inutile, madame, répondit la grande jeune femme. Vous êtes ici pour être fouettée. Ce ne sera d'ailleurs pas long. Voulez-vous avoir la bonté de vous préparer. Baissez complètement vos pantalons, il n'y a pas de mal ; nous sommes ici entre femmes.

— Est-ce possible ? balbutia la duchesse.

Toute sa fierté, toute sa superbe l'abandonnaient. Elle se trouvait un peu dans l'état d'esprit de quel­qu'un qui va être opéré. Sa raison l'abandonne et c'est avec une docilité parfaite qu'il se laisse coucher sur la table d'opération.

Georgette, le visage impénétrable comme celui de sa compagne, préparait une chaise et prenait, dans le coffre, une longue verge de bouleau munie d'une poignée de velours noir qui permettait de tenir bien en main l'instrument classique de flagellation.

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—   Voulez-vous que je vous serve de femme de chambre ? demanda Georgette à Mme d'Ostein­-Cravaz.

La belle blonde aux yeux de biche ne répondit pas. Alors Georgette, sur un geste de Miss Brown, passa derrière et se mit en devoir de retrousser la robe. Elle l'épingla soigneusement autour de la taille afin d'em­pêcher qu'en retombant elle ne vint éclipser l'astre blanc qui devait faire les frais et jouer le rôle passif dans la pièce qui allait commencer.

—     Courbez-vous sur cette chaise, le corps en avant, commanda Miss Élisa à la duchesse.

Celle-ci, privée de toute volonté, marchant comme un automate, se laissait conduire par Georgette qui l'inclinait, la faisait agenouiller sur la chaise, la poi­trine appuyée sur le dossier.

C'était un spectacle piquant que de voir cette admirable fille précieusement coiffée, ayant gardé ses fourrures, son chapeau, ses gants, sa voilette, et se trouvant, par l'autre bout, hautement retroussée ainsi qu'une petite fille que sa maîtresse va fouetter.

Et, en effet, l'attitude qu'elle avait prise lui donnait un charme adorablement enfantin, car le coquet pan­talon aux dentelles précieuses enveloppait dans sa coque fragile un beau derrière dodu, à en juger par les apparences, qui, bien que pudiquement voilé, n'en était pas moins moulé dans la frêle étoffe tendue à craquer avec une indiscrétion charmante.

je n'ai pas besoin de vous attacher, dit Miss Brown, vous serez bien sage, n'est-ce pas ? Georgette, baissez donc le pantalon, tirez-le tout à fait sur les che­villes.

Georgette s'empressa d'obéir ; se baissant avec sol­licitude, elle passa la main sous la ceinture, sentit la chair tiède et douce, dégrafa les culottes qui, retenues par le gonflement de la croupe, restèrent en suspens ; un petit coup sec les fit glisser sur les chevilles. Alors Georgette retroussa la chemise et dévoila la plus admirable lune féminine qu'on pût rêver, un derrière dodu, mignon, gonflé avec insolence, arrondissant avec orgueil ses belles joues grasses, qui surplom­baient les cuisses fines et longues gainées jusqu'à moitié de bas de soie noire à jours.

Miss Brown, que ce derrière féminin n'émouvait pas outre mesure, ainsi que Georgette, car chacune d'elles était consciente d'en posséder un beau, se mirent en devoir de commencer la correction.

Georgette s'empara des mains gantées de la duchesse, et Miss Brown, ayant saisi la verge et s'étant placée un peu de côté, brandit l'instrument qui, avec un sifflement horrible, s'abattit sur le blanc postérieur douillet, crispé dans l'attente affreuse de la première cinglée.

—  Aïe ! gémit la patiente.

Un deuxième coup, puis un troisième, donnèrent la mesure de la fameuse "danse de la croupe". Georgette devait employer la force de ses deux mains à maintenir en posture la superbe femme humiliée.

—  Oh ! là, là ! là, là ! pleurait la belle blonde. Le derrière, devenu rose pêche, bondissait sous lescoups, les fesses s'ouvraient, se contractaient, pour se tendre et se dérober à nouveau.

Miss Brown savait réellement bien fouetter. Son stage de sous-maîtresse dans un collège de jeunes filles lui avait donné une belle maîtrise dans l'art de fesser à point un postérieur. Les cris et les supplications de la grande dame attestaient la vérité de cette constatation. Maintenant, ce n'était plus la hautaine aristocrate, toisant de haut ses inférieurs, c'était une toute petite fille malheureuse, une pauvre fillette fouettée, tendant bien aimablement, le rouge de la honte aux joues, l'in­solence de son postérieur nu au-devant des cinglées.

La verge mordait en pleine chair, à même le beau fruit rond dont la couleur passait au rouge vif.

Un moment, Miss Brown passa sa main sur les hémisphères flagellés.

—          Ça brûle, constata-t-elle, et elle reprit la correc­tion.

On entendit encore le sifflement régulier des verges déplaçant l'air, les sanglots et les gémissements de la patiente à bout de résistance.

—          je vous en supplie... mademoiselle... assez... oh ! là ! là ! là !... que je... souffre... oh !... aïe ! pitié ! vous me... blessez !

—          Encore trois coups ! répondit Miss Brown, et elle annonça : "un".

Le derrière bondit, se dilata, énorme, étrangement luisant, découvrant ses mystères dans un affolement où toute pudeur expirait.

— Deux.

Les reins se contractèrent, la croupe essaya de s'ef­facer vainement, et la duchesse hurla.

— Trois.

Le dernier coup fut terrible. La belle fille s'échappa.

Les yeux hagards, la bouche convulsée, elle sautait d'un pied sur l'autre en caressant ses fesses nues, d'un geste rotatif de la main. "Aaah !" sanglotait-elle dans une longue plainte.

— C'est fini, madame, dit Miss Brown. Je vous fais mes compliments, vous avez été courageuse ! Voulez-vous baigner votre... séant, cela vous rafraîchira. Tenez, Georgette, aidez Madame, tandis que je vais rendre compte à M. le Directeur que tout est terminé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Infortunes de la Belle au bois dormant

 

de Anne Rice

 

 


 

 

  Mais le Prince s'était levé. Il lui saisit le poignet, la fit se dresser, et, après lui avoir placé les mains derrière le dos afin de la maintenir avec fermeté, il lui gifla brutalement les seins jusqu'à ce qu'elle criât, sentant ses chairs lourdes osciller sous les coups et la morsure des mains sur ses tétons.
— Suis-je en colère contre vous ? Ou non ? demanda-t-il avec douceur.
Elle grogna, en l'implorant. Et il l'installa à cheval sur son genou, comme elle avait vu faire avec le jeune Prince sur le genou du Page, et, de sa main nue, lui infligea un déluge de coups rapides qui la firent crier instantanément.
— À qui appartenez-vous ? lui demanda-t-il à voix

 




FESSEES TRES SEVERES




 

La Femme et son maître

de Jean de Villiot (extrait)



    "Maintenant, mesdemoiselles, dit-il, il ne reste plus qu'à prononcer le jugement. Il est hors de doute que Fanny a volé la montre, et si personne ne l'avait vue dans la boutique du prêteur, nous n'aurions jamais trouvé la coupable et par conséquent vous eussiez toutes été sous le poids du soupçon. Nous devrions donc la livrer à la police, mais nous avons décidé, entre nous officiers, de n'en rien faire. Nous serions en effet les premiers punis, car le bruit qui résulterait de cette affaire viendrait aux oreilles du colonel et celui-ci ferait placer une sentinelle à la petite porte. Nous devrions donc dire adieu à nos parties fines et renoncer au plaisir de votre charmante société. Mais Fanny ne peut s'en aller impunie, elle doit recevoir le châtiment de sa faute. Je propose donc que nous fas­sions nous-mêmes justice ; nous la châtierons par une retentissante fessée donnée avec des verges sur sa croupe nue."

  

   La proposition surprit ces dames, mais toutes cha­leureusement l'approuvèrent et, en riant et en frap­pant des mains, elles crièrent : "Oui, oui! C'est la vraie manière de traiter la voleuse, ce vilain chat de Londres ! Fouettez-la bien ! Que le derrière lui cuise !" Fairfax se prit à rire : "C'est très bien, dit-il, je suis heureux de rencontrer une telle unanimité. Maintenant, tenez-vous en repos et regardez. La cour qui vous représente toutes ici, fixera le nombre de coups que recevra la voleuse." Puis se tournant vers les femmes faisant partie du tribunal improvisé, il les pria de prononcer leur sentence. Toutes les quatre étaient des plus envieuses de Fanny et elles donnèrent chacune le chiffre de cinquante coups. Mais les hommes furent plus miséricordieux et on décida en dernier lieu qu'il lui en serait appliqué vingt-cinq. On décida également que le choix lui serait laissé entre la flagellation et la dénonciation à la police.


   La cour rentra donc de nouveau en séance et la pri­sonnière fut ramenée devant elle avec toute la solen­nité de rigueur. Ses joues étaient encore très pâles, et ses veux pleins de larmes, mais elle avait cependant un peu repris d'assurance.

   Les spectateurs, hommes et femmes, la dévisagè­rent. Eaffaire devenait palpitante.


   — Fanny Hayward, dit le président, vous avez été reconnue coupable du vol dont vous êtes accusée et la cour vous condamne à recevoir vingt-cinq coups de verge sur votre derrière mis à nu."


   Fanny eut un haut-le-corps et son visage devint écarlate. jamais un seul instant il ne lui était venu à la pensée qu'on pût la fouetter et elle se sentait prise de terreur à l'idée d'être punie d'une aussi honteuse façon ; ses jambes tremblaient et se dérobaient sous elle, il lui semblait qu'une main la serrait à la gorge et elle éclata en sanglots :


   — Non non, cria-t-elle, je ne serai pas fouettée ! je ne veux pas ! vous pouvez me livrer à la police ! vous n'avez pas le droit de me fouetter ! vous ne le ferez pas ! je veux m'en aller ! je veux m'en aller ! vous dis-

je." Alors elle fit un effort désespéré pour s'échapper, se tordant, se renversant en arrière mais ses gardiens la maintenaient solidement et la firent s'asseoir de force sur une chaise où elle demeura, comme privée d'ha­leine avec des gémissements étouffés de rage et de peur.

   — Maintenant, écoutez-moi, lui dit Fairfax, si vous ne voulez pas vous soumettre à la punition que vous avez encourue, vous serez conduite au dépôt de police sous l'inculpation de vol. Vous serez certaine­ment condamnée et le moins que vous pourrez encourir sera six mois d'emprisonnement avec hard labour et vos cheveux seront coupés.


   Fanny se voyait acculée dans une horrible impasse, il lui fallait coûte que coûte accepter l'une ou l'autre des punitions. Que choisirait-elle ? L'idée de le prison l'épouvantait. Cela signifiait perte de liberté, travail pénible – elle qui n'avait jamais rien fait –, nourriture vile et répugnante, et le pire de tout la perte de cette chevelure dont elle était si fière.

   D'un autre côté, il lui fallait accepter d'être fouet­tée devant toutes ces femmes qu'elle avait méprisées et qui la haïssaient. Quelle joie ce serait pour elles de la voir fouetter et comme elle riraient d'elle ensuite. Et l'horrible et cuisante douleur qu'il lui faudrait souf­frir ! Toutes ces pensées se succédaient rapides dans son esprit, mais rien ne la pouvait décider à prendre une résolution. Elle jeta un regard implorant autour d'elle mais elle ne vit aucune pitié sur les visages des hommes et des femmes qui l'entouraient. Alors, elle fit un dernier appel à la miséricorde :


   —  Oh ! pardonnez-moi, cria-t-elle en tendant les mains, laissez-moi partir. Je n'ai jamais rien pris avant de prendre cette montre. J'ai eu une tentation subite à laquelle je n'ai pu résister. Je vendrai tout ce que j'ai et je rachèterai la montre. Oh ! laissez-moi, laissez-moi partir.

   —  Nous ne vous laisserons pas partir, dit avec force Fairfax. Faites votre choix de suite. La prison ou le fouet.

Alors elle réfléchit de nouveau. La prison durerait six mois ; ce serait bien long. Le fouet serait bien dou­loureux mais durerait une minute. Se redressant donc avec courage, elle dit tout bas : "Je choisis le fouet", puis retombant sur sa chaise, elle se cacha la figure dans les mains.

   — Oh ! dit froidement Fairfax, je savais bien que Vous choisiriez cela.


   Chacun était heureux de cette décision ; les femmes parce qu'elles désiraient la voir souffrir, les hommes parce qu'ils verraient un spectacle lascif. Et l'on se livra aux préparatifs, toutes les femmes y aidant avec joie. La table et les chaises furent déplacées et mises contre le mur et l'on apporta un lit de camp bas et étroit, que l'on installa au milieu de la pièce, puis la verge et quatre courroies furent disposées sur le plan­cher devant le lit.

   Pendant tous ces préparatifs, Fanny demeura sans mouvement sur sa chaise, son visage toujours caché dans ses mains. Elle gémissait et se plaignait tout bas. Elle ressentait la douleur à l'avance, et son orgueil souffrait affreusement à l'idée d'être traitée d'aussi ignominieuse façon devant les femmes ricanant et se gaussant d'elle, mais elle ne ressentait pas la moindre honte à l'idée de voir son derrière mis à nu devant les hommes. Presque tous avaient eu déjà ce spectacle. C'était assez dans ses habitudes de le leur montrer et cela faisait partie d'ailleurs de sa profession. Toutefois il ne lui était jamais arrivé de le montrer à plus d'un à la fois.


   Quand tout fut prêt, Fairfax lui dit :

   — Levez-vous et tenez-vous au milieu de la chambre.

Un frisson la secoua, mais puisque son choix était fait, mieux valait en finir au plus tôt. Elle se leva donc et marchantt d'autres ordres. vers le milieu de la chambre, elle vint se placer comme on le lui ordonnait, les yeux baissés, attendant d'autres ordres.

   — Retirez votre robe, votre corset et vos jupons de dessous.

Elle eut un sanglot et commença de ses doigts qui tremblaient à déboutonner sa robe et, ce qui est étrange, même alors, elle goûta quelque vanité à la pensée d'étaler aux yeux de ses jalouses compagnes ses soyeux et élégants dessous. Elle rejeta donc sa robe sur une chaise voisine, délaça son corset de satin bleu, délaça ses jupons qui tombèrent à ses pieds et se tint, toute droite, blanche dans sa fine chemise hors de la coque soyeuse qu'elle venait de quitter. Il ne lui restait plus qu'un petit jupon blanc orné de dentelles, ses beaux bras étaient nus, et le dessus de ses seins arron­dis et fermes saillait hors de sa chernise.

   — Étendez-vous maintenant sur le lit.

Elle eut un moment d'hésitation ; cependant elle marcha vers le lit, les lèvres frémissantes, s'étendit de tout son long. Les contours harmonieux de sa croupe charnue se dessinaient sous la mince étoffe de sa chemise. Elle cacha son visage dans le matelas.

   — Liez-la, dit Fairfax ; on lui fit passer les bras par­dessus la tête et on les lia à l'extrémité du lit, par les poignets ; on fit de même pour les pieds.

Les extrémités de son corps étaient donc solide­ment retenues mais il lui restait assez de liberté pour exécuter ce que l'on appelle la danse de la croupe.

   On releva son jupon, son pantalon fut baissé jus­qu'aux chevilles et la chemise également relevée, elle fut mise nue depuis le milieu du dos jusqu'aux jarrets.

   Fanny avait vraiment une croupe superbe, large, charnue, ronde et d'une forme exquise, solidement campée et s'inclinant en une courbe charmante sur ses cuisses magnifiques d'un galbe parfait, comme deux colonnes d'ivoire. La peau était blanche, fine et satinée, son fin tissu brillait sous le feu des lampes comme de l'albâtre.

   Ses jambes rondes se moulaient dans de longs bas de soie noire jarretés de satin rouge. Quand elle se fut étendue, elle demeura tranquille, cachant son visage et les yeux baissés, mais l'âme en suspens. Elle avait les dents serrées et son cœur battait à coups pressés. Tout était prêt ; Fairfax alors prononça avec une rudesse affectée :

   — Tambour, donnez à la coupable vingt-cinq coups de verge et veillez à bien faire votre devoir.


   La flagellation était alors fréquemment donnée dans l'armée et, dans l'infanterie, c'était toujours les tambours qui l'appliquaient, sévèrement punis s'ils n'accomplissaient pas cette besogne en conscience, à la satisfaction de l'officier qui commandait.

   Dundas sourit et secoua la tête puis s'approchant du lit, il glissa sous le milieu du corps de la patiente un large coussin de façon à redresser convenablement la croupe. Des deux mains il disposa celle-ci de la façon qu'il jugeait la meilleure pour recevoir les sanglantes caresses du fouet. Il s'entendait à cette besogne.

   Prenant la verge, il se plaça du côté gauche du lit. Cette verge n'était pas un jouet mais un solide instru­ment de deux pieds et demi de long composé de six lanières fines.

   Tous les spectateurs avaient quitté leurs sièges et se tenaient autour du lit, les yeux fixés sur la croupe de Fanny dont tout le monde pouvait ainsi admirer la blanche nudité. Les femmes ricanaient et se faisaient des signes, mais aucune bien entendu n'éprouvait d'autre sentiment que celui de la vengeance satisfaite. Il n'en était pas de même des hommes qui savouraient ce spectacle en connaisseurs mis en appétit.

   Dundas passant la verge dans sa main gauche, laissa sa droite le promener quelques instants sur la croupe rebondie de Fanny, puis il reprit la verge, mesura la distance en laissant les bouts des lanières flotter sur le haut des cuisses de la patiente.


   Quand Fanny sentit le contact, elle eut sur la peau ce frémissement spécial qu'on appelle la chair de poule, mais elle se contint, pensant qu'après tout, cela ne serait point trop terrible et qu'il valait mieux endurer son mal en silence pour ne pas donner à ses ennemis la satisfaction d'entendre ses plaintes. Hélas ! elle n'avait encore rien goûté. Dundas éleva la verge, les femmes cessèrent de ricaner et il y eut dans la chambre un profond silence. Le premier coup tomba sur le milieu de la large croupe, avec un sinistre siffle­ment ; de longues raies rouges marquèrent la place où les lanières avaient frappé. Fanny redressa la tête, et eut un mouvement convulsif ; la souffrance était plus grande qu'elle eût pu le croire et elle retint son haleine.

ai Swish !... Swish !... Swish !... Sa chair frémissait à chaque coup, les lignes rouges commençaient à couvrir sa peau ; elle se cabrait et tortillait les reins, des larmes abondantes coulaient sur ses joues, mais serrant les dents et retenant son souffle, elle étouffait les cris qui voulaient s'échapper de ses lèvres.

   Swish !... Swish !... Swish !... Sa peau devint de plus en plus rouge, de longues marques commencèrent à apparaître de tous côtés et la souffrance devint plus aiguë, chaque coup lui donnant la sensation d'un fer rouge lui brûlant la peau. Elle tira sur ses poignets et sur ses chevilles, s'arcboutant et retombant pour se redresser encore. "La danse de la croupe" avait com­mencé.

   Son courage était épuisé ; elle ne pouvait plus retenir ses plaintes et elle se mit à gémir.

   Swish !... Swish !... Swish !... Oh ! oh ! oh ! Oh ! h ! h ! elle criait à chaque coup d'une voix de plus en plus lamentable.

   Swish !... Swish !... Swish !... Ah ! ah ! ah ah ! h ! h Tournant la tête par-dessus son épaule elle fixa ses grands yeux bleus sur la verge qui se redressait et s'abattait en cinglant sa croupe devenue écarlate ; son joli visage avait pris une expression douloureuse d'agonisante, les larmes ruisselaient sur ses joues et de ses lèvres tremblantes s'échappaient des sanglots et des plaintes sourdes "Oh ! ne me frappez... pas si fort. Ah ! h ! h !"

Swish ! Swish ! Swish !

   "Oh ! ne me frappez... pas... si... fort. Swish ! Oh oh ! Laissez-moi ! Laissez-moi ! Swish Oh ! h ! h ! Grâce, laissez-moi ! Swish ! Oh ! oh Grâce ! ne me frappez plus."

   Mais Dundas était emporté par le plaisir sensuel qu'un amateur de la flagellation ressent en voyant se remuer sous les coups la croupe d'une femme.

   Parfaitement insensible aux gémissements et aux prières de Fanny, il alla jusqu'au bout, la flagellant doucement pour qu'elle sente bien chaque coup zébrer sa chair, la cingler et la cuire avant le coup suivant. Il distribuait les coups avec une habileté consommée de telle façon que tout le champ d'opé­ration en reçoive sa part. Les extrémités des lanières retombaient toujours avec force sur les côtés de la croupe, là où la peau est la plus tendre, ce qui arra­chait de plus profonds gémissements à sa victime. La longue chevelure de celle-ci s'était dénouée, retom­bant en désordre sur son visage inondé de larmes et sur ses épaules. Elle bondissait sur le lit, serrant la croupe à chaque coup. Sa peau était maintenant d'un rouge sombre, les marques ne se comptaient plus et dans une des contorsions violentes qu'elle imprimait à son corps, elle eut un mouvement si brusque que sa croupe se redressa, ses cuisses s'écartèrent et laissèrent apercevoir cette partie de la femme que Rabelais ou Béroalde ne craignaient pas de nommer de son vrai nom.

Swish ! Swish ! "Oh ! oh ! h ! h ! Arrêtez Oh ! h ! arrêtez ! J'ai été... assez... punie ! Oh ! oh ! Swish ! Swish ! Oh ! h ! h ! Je ne puis plus ! Ayez pitié de !... Ayez pitié de moi ! oh ! oh ! oh !"

   Dundas enfin laissa tomber la verge ; les vingt-cinq coups avaient été donnés. Fanny gisait, étendue, faisant entendre de rauques sanglots et de sourdes plaintes, son visage mouillé d'abondantes larmes.

  

   L'éxécuteur, avec un sourire de satisfaction, s'ap­procha pour contempler son oeuvre. La surface de la croupe tout entière, depuis le haut des reins jusqu'aux cuisses, était absolument écarlate, couverte de marques d'un rouge sombre et de points empourprés faits par les noeuds des lanières. La croupe, en un mot, avait, comme disent les fouetteurs, l'air d'un "plum-pudding." Sa couleur contrastait violemment avec la blancheur du dos, des reins et des cuisses. Toutefois, pas une goutte de sang n'avait jailli ; Dundas, fouet­teur expert, ayant pris soin que la verge fit ressentir à Fanny le maximum de la souffrance mais sans déchi­rer la peau. La flagellation avait donc été extrême­ment douloureuse car Fanny avait une peau très tendre.

   On rabattit sa chemise et son jupon, on lui délia les poignets et les chevilles et on lui tendit une coupe de champagne quelle but avec avidité.







UN PEU DE "SM ART" ...





QUELQUES GRAVURES DE CARLO...



DSCN2592



DSCN2593










Bande dessinée SM



Bd-SM.jpg

Par André de Sainte-Croix
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